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Maria Schneider un peu moins. Grand film quand même.

En effet... bon cela dit se faire sodo par surprise, que ça soit par Marlon ou par Trintignant comme prévu au départ...je ne sais pas si ça aurait beaucoup changé la donne

John a écrit:

D'accord à propos de Delon.

Non L'insoumis tient davantage du road trip que du polar,mais c'est à voir quand même.

Le cinéma français a eu l'avantage d'avoir un nombre assez incroyable de très bons acteurs avec des identités fortes, je crois que c'est en partie ça qui a donné autant de bons films dans les années 60 à 80...

Si tu voulais la flamboyance tu avais Bébel, la beauté sauvage tu avais Delon, le charme CaryGrantien tu avais Montand, la subtilité tu avais Piccoli, la folie contenue tu avais Serrault, l’ambiguïté tu avais Trintignant, la classe anglaise tu avais Rochefort, le grand rassurant tu avais Noiret etc... et tout ça en parallèle d'un Galabru, d'un Bouquet, d'un Depardieu génial depuis le départ, des derniers feux de Gabin, de Claude Rich, de Dutronc etc...

Y'a encore de supers acteurs aujourd'hui hein, mais cette époque est assez incroyable quand même... quand tu vois que des gens comme Ronet, Cassel père ou Denner devaient se contenter des rôles que ceux que j'ai cité ne voulaient pas!

Cela dit même Brando a eu ça pour La dernier tango, il peut en remercier 2-3 qui ont envoyé promener Bertolucci (qu'on ne citera pas, les cons ).

une époque incroyable avec des scénaristes et des réalisateurs incroyables également.

Oui... mais bon ils étaient "favorisés" par une époque moins commerciale, c'est très net quand on regarde le nombre de films qui ne pourraient plus être montés aujourd'hui (comme projet je veux dire)... puis suffit de voir ce qu'il y a à l'affiche en ce moment, on est vraiment dans le divertissement le plus pur, "paye, bouffe ton pop corn et barre-toi"...y'a encore quelques exceptions mais on est passé de l'art au divertissement (dans le sens "courant" et le sens "pascalien"), c'est un peu triste... on dira qu'il en faut pour tous les goûts (tiens mon côté Macron ressort)

John a écrit:Oui... mais bon ils étaient "favorisés" par une époque moins commerciale, c'est très net quand on regarde le nombre de films qui ne pourraient plus être montés aujourd'hui (comme projet je veux dire)... puis suffit de voir ce qu'il y a à l'affiche en ce moment, on est vraiment dans le divertissement le plus pur, "paye, bouffe ton pop corn et barre-toi"...y'a encore quelques exceptions mais on est passé de l'art au divertissement (dans le sens "courant" et le sens "pascalien"), c'est un peu triste... on dira qu'il en faut pour tous les goûts (tiens mon côté Macron ressort)

Couvrez ce Debord que je ne saurais voir

John a écrit:Oui... mais bon ils étaient "favorisés" par une époque moins commerciale, c'est très net quand on regarde le nombre de films qui ne pourraient plus être montés aujourd'hui (comme projet je veux dire)... puis suffit de voir ce qu'il y a à l'affiche en ce moment, on est vraiment dans le divertissement le plus pur, "paye, bouffe ton pop corn et barre-toi"...y'a encore quelques exceptions mais on est passé de l'art au divertissement (dans le sens "courant" et le sens "pascalien"), c'est un peu triste... on dira qu'il en faut pour tous les goûts (tiens mon côté Macron ressort)

je ne suis pas trop d'accord avec toi john - l'industrie du cinéma à toujours été une industrie commerciale avant tout - par contre ce qui différencie ce cinéma là de l'époque contemporaine, c'est que nous avons moins de difficulté à nous projeter dessus et de voir ce que le temps (qui passe) aura retenu de toutes ces productions.

tu serais par exemple effaré des immenses succès publics du cinéma des années 50 ou même 60 (en terme d'audience)  en comparaison de ce que nous retenons comme oeuvres, à l'heure actuelle, de ces époques là.

le public n'est pas toujours en "adéquation" avec certains très grands films passés, parce que l'industrie du cinéma ne possède pas de recette magique pour capter l'attention du public et de la société - d'autre par je reste convaincu que le cinéma doit être avant tout une industrie de divertissement, ce qui n'empêche pas la réflexion, la pertinence de la réalisation ou des sujets abordés... et le talent des réalisateurs et des scénaristes

par contre il y a peut-être moins d'électrons libres dans le monde de la production (je pense à Marin Karmitz par exemple ou à qq autres), là oui, il y a de + en + de formalisme et moins... "d'aventuriers" ou de vrais passionnés.

Lylian a écrit:

John a écrit:Oui... mais bon ils étaient "favorisés" par une époque moins commerciale, c'est très net quand on regarde le nombre de films qui ne pourraient plus être montés aujourd'hui (comme projet je veux dire)... puis suffit de voir ce qu'il y a à l'affiche en ce moment, on est vraiment dans le divertissement le plus pur, "paye, bouffe ton pop corn et barre-toi"...y'a encore quelques exceptions mais on est passé de l'art au divertissement (dans le sens "courant" et le sens "pascalien"), c'est un peu triste... on dira qu'il en faut pour tous les goûts (tiens mon côté Macron ressort)

Couvrez ce Debord que je ne saurais voir

Alors sers-toi de ta pile de Télérama pour couvrir (vu que tu n'as pas de cheminée).

burp a écrit:

John a écrit:Oui... mais bon ils étaient "favorisés" par une époque moins commerciale, c'est très net quand on regarde le nombre de films qui ne pourraient plus être montés aujourd'hui (comme projet je veux dire)... puis suffit de voir ce qu'il y a à l'affiche en ce moment, on est vraiment dans le divertissement le plus pur, "paye, bouffe ton pop corn et barre-toi"...y'a encore quelques exceptions mais on est passé de l'art au divertissement (dans le sens "courant" et le sens "pascalien"), c'est un peu triste... on dira qu'il en faut pour tous les goûts (tiens mon côté Macron ressort)

je ne suis pas trop d'accord avec toi john - l'industrie du cinéma à toujours été une industrie commerciale avant tout - par contre ce qui différencie ce cinéma là de l'époque contemporaine, c'est que nous avons moins de difficulté à nous projeter dessus et de voir ce que le temps (qui passe) aura retenu de toutes ces productions.

tu serais par exemple effaré des immenses succès publics du cinéma des années 50 ou même 60 (en terme d'audience)  en comparaison de ce que nous retenons comme oeuvres, à l'heure actuelle, de ces époques là.

le public n'est pas toujours en "adéquation" avec certains très grands films passés, parce que l'industrie du cinéma ne possède pas de recette magique pour capter l'attention du public et de la société - d'autre par je reste convaincu que le cinéma doit être avant tout une industrie de divertissement, ce qui n'empêche pas la réflexion, la pertinence de la réalisation ou des sujets abordés... et le talent des réalisateurs et des scénaristes

par contre il y a peut-être moins d'électrons libres dans le monde de la production (je pense à Marin Karmitz par exemple ou à qq autres), là oui, il y a de + en + de formalisme et moins... "d'aventuriers" ou de vrais passionnés.

Je ne serai en rien effaré car j'ai étudié ça en mon temps (bon je n'étais pas à la fac sous Pompidou non plus hein ) et je fais la distinction entre succès et grands films, exactement pour la raison que tu as citée.

Que par exemple de grosses comédies trustent les box offices, ça se comprend très bien...je n'ai pas de soucis avec ça (même si on peut discuter de la différence de qualité entre les Chtis et la Grande Vadrouille, pour prendre les 2 premiers). Pour moi le problème est ailleurs.

Le fait est que les Karmitz actuels se sont fait tous bouffer par les 3 grandes firmes, c'est pour ça qu'il y a moins d'électrons libres, Chabrol expliquait ça très bien à la fin de sa vie, attribuant en partie ça au fait que les recettes viennent aussi en grande partie des pubs (24mn par exemple avant un film, je sors tout juste du dernier Woody...bon 24 moins 5mn de B-O), ce qui n'était pas le cas avant, même au moment de l'explosion des achats télé, qui a quand même mis un coup d'arrêt (mais très peu avant la fin des 80's et la multiplication des chaînes privées).

Dès que la pub devient une source majeure de financement, les firmes sont BEAUCOUP plus frileuses pour financer des sujets sensibles...pas touche aux sponsors, comme dans les médias. Philippe Lioret m'en a raconté une bonne sur le sujet, à l'occasion si ça vous branche je retranscrirai. Beneix disait la même chose et ça explique en partie qu'il ne tourne plus.

Boisset a écrit lui aussi sur le sujet en expliquant la censure économique, qu'il trouve bien + efficace que la censure politique qu'il a bien connu : on te refuse l'avance sur recettes (pas difficile, ceux qui siègent à la commission sont rémunérés en partie par les annonceurs), l'affaire est réglée, merci au revoir... et encore le système français est très arrangeant par rapport aux autres.

J'ai du mal à voir où sont les films un peu dérangeants (on prend toujours l'exemple des Valseuses mais à mon avis ça n'est pas le plus frappant...Mocky, Costa Gavras, Boisset...où sont leurs "enfants"?) ou même simplement à trouver autant de films d'auteurs par rapport à la période dont on parle...et ayant une carte illimitée, je regarde toutes les semaines. Et encore, quand je dis films d'auteurs, je devrais dire "film pas trop con". Même si les conneries, c'est important aussi.

Certes, personne n'allait voir un Rohmer ou même beaucoup des films de Sautet, de Mocky ou de Girod...mais ces films existaient en parallèle aux grosses machines commerciales...et représentaient jusqu'à 30% de la production avant 1974 (place d'abord prise par le X dès l'année suivante)... là je suis désolé mais je vois passer environ 80 films à l'affiche chaque mercredi...(même dans les cinémas d'auteur) cette production là n'existe presque plus... ce qui est logique.

tiens en parlant cinoche, je suis bien content d'avoir trouvé à prix d'occaze le (double) DVD qu'avait sortit TAVERNIER, son "Voyage à travers le cinéma Franaçais" - pas encore visionné mais j'en attends beaucoup.

TAVERNIER l'un des rares cinéastes dont la passion et la démarche intellectuelle, les réflexions vis à vis du 7éme Art m'apportent beaucoup de joie (et parfois une certaine jubilation.. lool)  - c'est un vrai bonheur de l'entendre parler cinéma (même si parfois certaines de ses observations sont un peut tirées par les cheveux) ça reste quoiqu'il en soit une personnalité particulièrement attachante !

Je me fais la 2ème saison de "Occupied" sur Arte. J'adore cette série (et pourtant, je suis pas branché séries).

N'empêche qu'un bon vieux Schwarzy des années 80/90 ça reste toujours bonnard.

burp a écrit:tiens en parlant cinoche, je suis bien content d'avoir trouvé à prix d'occaze le (double) DVD qu'avait sortit TAVERNIER, son "Voyage à travers le cinéma Franaçais" - pas encore visionné mais j'en attends beaucoup.

TAVERNIER l'un des rares cinéastes dont la passion et la démarche intellectuelle, les réflexions vis à vis du 7éme Art m'apportent beaucoup de joie (et parfois une certaine jubilation.. lool)  - c'est un vrai bonheur de l'entendre parler cinéma (même si parfois certaines de ses observations sont un peut tirées par les cheveux) ça reste quoiqu'il en soit une personnalité particulièrement attachante !

Carrément et 100% d'accord avec toi.

J'ai vu ça au cinéma à Romainville (en présence de Tatav justement), c'était très sympa tu vas te régaler.
J'ai cru comprendre qu'il bosse en ce moment sur une version plus longue, pour je ne sais plus quelle chaîne de télé... j'espère que ça verra le jour!

Ronnie a écrit:Je me fais la 2ème saison de "Occupied" sur Arte. J'adore cette série (et pourtant, je suis pas branché séries).

J'ai lu le synopsis, ça a l'air super... très politique je suppose?

John a écrit:

Ronnie a écrit:Je me fais la 2ème saison de "Occupied" sur Arte. J'adore cette série (et pourtant, je suis pas branché séries).

J'ai lu le synopsis, ça a l'air super... très politique je suppose?

Oui, c'est très basé là-dessus. Politique, Europe, occupation/résistance/collaboration,...

Quelqu'un a t-il vu ce film ô combien difficile à regarder mais divinement interprété, film qui relate l'histoire vraie d'un simple citoyen allemand qui s'opposa ouvertement aux idéologies nazies en commettant SEUL un attentat visant à assassiner Hitler et ses principaux généraux ? Attentat qui échouera à cause d'une erreur de timing. Une résistance physique et morale à toute épreuve vous prend à la gorge tant cet homme, fort de ses convictions, endure toutes les tortures infligées par les bouchers nazis. Sous couvert d'une réalisation impeccable, l'acteur Christian Friedel offre une performance magistrale. Je vous invite à le regarder en replay au plus vite.

http://www.programme-television.org/news-tv/Elser-un-heros-ordinaire-Arte-Georg-Elser-l-homme-qui-tenta-d-assassiner-Hitler-4561304